L’innovation semble être dans tous ses états depuis quelques mois. Est-ce un concept nouveau ? La dernière grande invention de l’IT ou une nouvelle mode ?
Pourtant aussi innovante soit-elle, l’innovation a traversé tous les temps et pas seulement celui des lumières.
Quelques chose a donc changé ou est entrain de changer. Hubert Guillaud dans son article « Vers l’effondrement. Aurons-nous encore un futur » présente une vision extrême de cette évolution : http://www.internetactu.net/2015/10/15/vers-leffondrement-aurons-nous-encore-un-futur/
« C’est tout l’enjeu des low techs, des “basses technologies” que promeut l’ingénieur… Pour lui, il nous faut changer le moteur même de l’innovation. Utiliser des matériaux renouvelables et recyclables. Eviter les alliages, concevoir des objets modulaires, réparables. Il faut innover dans le “faire moins” et le “faire durable”. Il nous faut une innovation qui ait une finalité différente de celle d’aujourd’hui. Pour lui, il faut démachiniser les services. Demain, plus qu’aujourd’hui, nous allons devoir nous poser la question de ce que l’on produit, pourquoi on le produit et comment. Et les réponses à ces questions ne seront pas faciles. »
Mais dans cette vision et perspective extrême il ressort une lueur d’espoir (Ouff !). Et cet espoir est porté par l’innovation. Et pas, uniquement, l’innovation technologique et technique comme cela pouvait être le cas il y a seulement quelques années.
L’innovation est aujourd’hui globale, systémique et au service de l’humain. Au service de l’humain car elle s’intéresse en premier lieu aux problématiques à résoudre. La technique n’est qu’un des moyens de créer de l’innovation et non le départ des réflexions.
Pour les états l’innovation est une priorité pour dynamiser l’économie et les industries créatives représentent un véritable enjeu pour l’innovation.
En témoignent les récentes initiatives comme le Crédit Impôt Innovation de janvier 2013 pour lequel le Design (et/ou le prototypage) sont éligibles. Mais aussi la Commission Innovation 2030 d’avril 2013.
BpiFrance a également mis en place une nouvelle grille d’analyse de l’innovation afin qu’elle soit appréhendée sous toutes ses facettes (et pas seulement technologiques). Là encore c’est la vision globale et système qui sera privilégiée.
Pour les entreprise enfin l’enjeu est de se mettre en capacité d’innover pour créer de nouveaux produits et services.
L’enjeu est vital car sans innovation le jeu de la concurrence se joue sur les coûts. Une baisse qui engendre celle des marges, puis celle de l’investissement, et ainsi se crée un cercle … pas très vertueux !
Âpres la survie l’autre enjeu est de s’adapter aux évolutions de la société et de développer de nouvelles activités.
Pour l’entreprise l’enjeu est aussi organisationnel. Les structurations en silos par exemple ne sont pas propices à l’échange et à la créativité. Et les pouvoirs en place ne sont pas enclins à dynamiser ces échanges. Il en va de même du management par objectifs qui ne va pas dans le sens du développement des talents, source et ressources de l’innovation.
Si l’innovation est la promesse du développement c’est aussi l’émergence de l’aléa, du fortuit, …
Et sur un plan managérial c’est aussi : la liberté, la confiance. C’est prôner une culture du dialogue, de l’expérimentation, de l’initiative…
C’est « prendre des risques »…et traduit en anglais ça donne : « take a chance » … !!
Même si beaucoup de ces choses ne sont pas si nouvelles, le numérique a démultiplié la capacité de développement des activités. Avec peu de moyens, par rapport à il y a quelques années, une entreprise peu émerger et bousculer un secteur.
De nombreux exemples récents de développement de startups comme Airbnb, Uber, BlaBlaCar,.. nous montrent que les changements sont à tous les étages : du mode de commercialisation au mode de production jusqu’au mode de conception !
Et la conception … c’est l’autre sujet du blog !